
L’île Maurice, par rapport à la France, propose une fiscalité plus allégée pour les étrangers qui viennent s’y installer. Un ressortissant français peut d’ailleurs devenir un résident fiscal à l’île Maurice, et profiter d’un impôt sur le revenu forfaitaire, ainsi que d’une exemption totale d’impôt sur la fortune (IFI). Vivre à l’île Maurice, c’est donc à la fois profiter d’un beau séjour au soleil sous les cocotiers et profiter d’un régime fiscal attrayant.
Un taux fixe pour l’impôt sur le revenu
En France, les salaires, bénéfices professionnels, pensions de retraite, et revenus fonciers sont aujourd’hui soumis à des barèmes progressifs allant jusqu’à 45%, avec une majoration éventuelle de 17,2% au titre de cotisations sociales. A l’île Maurice, l’impôt sur les revenus (tous types confondus) est taxé à un taux fixe de 15%.
En France, les plus-values immobilières sont ponctionnées à hauteur de 36,2%. Les revenus mobiliers quant à eux, supportent un prélèvement forfaitaire de 30%. L’Etat mauricien n’exige pourtant aucun impôt sur ces deux types de revenus. Même les impôts locaux n’existent pas à l’île Maurice, alors qu’en France ils sont de plus en plus lourds. Si en France, l’impôt de solidarité sur la fortune va bientôt être remplacé par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), les deux sont inexistants sur l’île Maurice.
Enfin, les donations et successions sont exemptes d’impôt sur l’île Maurice, indépendamment du lien de parenté entre le donateur ou le défunt et le donataire ou l’héritier.
Des dispositifs fiscaux qui engendrent des économies énormes
Pour vous montrer à quel point il vous serait plus bénéfique de payer vos impôts à l’île Maurice, prenons un exemple concret.
Monsieur Ariel, marié, retraité, et n’ayant plus d’enfants à charge, dispose d’une fortune taxable à 2 millions d’euros. Il est propriétaire d’une belle maison dans la banlieue chic de Lyon. Son revenu imposable est de 160 000 euros (pour 30 000 euros de retraite, 30 000 euros de revenus mobiliers et 100 000 euros de revenus fonciers). En France, il payera 36 587 euros d’impôt sur le revenu, 5 000 euros de taxes foncières et d’habitation plus 7 400 euros d’IFI. Ajoutons 15 500 euros de cotisations sociales sur ses revenus fonciers, on obtient un total de 64 487 euros, soit 40,304% de prélèvements.
Pour une situation équivalente à l’île Maurice, Monsieur Ariel versera en tout 19 500 euros d’impôt sur le revenu, avec un taux global de 12,188%. Les chiffres parlent d’elles-mêmes, l’économie d’impôt réalisée par ce retraité s’élève à 44 987 euros, de quoi lui permettre de profiter pleinement de son séjour de retraité à l’île Maurice.
Les revers du médaille
Si le régime fiscal mauricien semble plus douce qu’en France, il convient néanmoins de faire le point sur certains aspects essentiels. La convention fiscale signée entre la France et l’île Maurice est certes favorable, mais elle autorise également l’administration française à taxer certains revenus. Si le ressortissant étranger conserve des immeubles locatifs sur le territoire, les loyers y seront imposés comme s’il y résidait. S’il maintient un portefeuille de valeurs mobilières, les dividendes supporteront une retenue à la source de 15%, mais les plus-values seront exonérées.
Il est donc primordial de clarifier sa situation financière en France avant de migrer vers l’île Maurice.
La (fameuse) convention fiscale franco-mauricienne
La France et l’île Maurice sont signataires d’une convention fiscale billatérale datant du 11 décembre 1980, modifiée en 2011. Elle reprend et adapte la convention modèle de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).
Pour être considéré comme résident fiscal de l’île Maurice, un ressortissant étranger doit obligatoirement séjourner sur le sol mauricien au moins 6 mois par an. Il bénéficie alors d’un régime fiscal particulièrement favorable.
La convention présente aussi un avantage considérable pour le ressortissant étranger qui souhaite acquérir un bien à l’île Maurice, qui dans un premier temps sera une résidence secondaire avant de devenir une résidence principale. Le Code général des impôts stipule qu’un contribuable habitant en France, doit obligatoirement déclarer l’ensemble de son patrimoine sur le sol français comme à l’étranger. Mais la convention entre les deux pays permet de déroger à cette règle.
Un ressortissant étranger qui achète une belle villa luxueuse à l’île Maurice, est exempt d’impôt sur la fortune en France. Il diminue ainsi son assiette taxable et peut même échapper à l’IFI en toute légalité. Un atout considérable pour tous ceux qui souhaitent sauter le pas et décider de s’installer dans une belle propriété en bord de mer à l’île Maurice.